Juillet 2008, une petite équipe sympathique passe la soirée à danser au son du DJ de Bagatelle, une discothèque parisienne.
Il y a eu tenue très lookée et superbes talons hauts, il y a eu diner, séduction, danse, repos, re-danse, départ à l’heure où tout le monde part, voiturier débordé, impatience, longue marche pas prévue vers la voiture, mal aux pieds, plaintes, mal aux chevilles, un des jeunes hommes finit par porter sa copine jusqu’à la voiture (pour lui éviter de souffrir ou la faire arrêter de se plaindre, le mystère reste entier), une autre continue à marcher pieds nus, et la troisième reste sur ses talons, loin derrière, à marcher à petits pas douloureux jusqu’à la voiture. Puis dans la voiture, il y a eu re-plaintes, observation du fait que cette terriiiible souffrance avait l’air de concerner beaucoup de femmes, délire, brainstorm, pensée out of the box, et ça a donné le concept de la ballerine d’appoint vendue partout où une femme peut être gênée par ses chaussures à talons.
Puis il y a eu gestation, idée dans un coin de la tête au milieu de plein d’autres, sortie de temps en temps à table avec des amis pour voir les réactions. Quelques mois après, il y a eu le grand saut : démission, un an de Mastère Spécialisé en entrepreneuriat dans une école de commerce, et lancement de Shoette en 2010.
Au fil des études de marché, ventes tests et rencontre avec des nombreux fabricants, le modèle de la future chaussure d’appoint s’est précisé, et la première Shoette est apparu sous la forme d’une ballerine enroulable.
Conclusion : sortir en discothèque peut vous faire démissionner d’un CDI, reprendre vos études et monter une startup.